Bretagne
                  Ecologie
Lettre d'information de l'association Bretagne Écologie
Lettre n° 42
  11 février 2015


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Hermine









Les traités plombent les finances  publiques mais ça continue...
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    Tafta, TTIP, Tisa, Ceta… tels sont les acronymes barbares qui désignent des traités commerciaux en cours de négociation entre l’Union européenne, les États-Unis, le Canada ainsi que d’autres pays industrialisés. Opaques, absentes du débat public, ces négociations auront pourtant un impact sur nos vies quotidiennes.
    Énergie, alimentation, système de santé, transport, protection de l’environnement, droit du travail, régulation de la finance… Autant de sujets qui sont potentiellement concernés par ces accords commerciaux.     Car les grands groupes privés, grâce à leur puissance de lobbying et à la bienveillance de nombreux gouvernements, sont au cœur de ces négociations. Qu’en est-il des citoyens ?
    150 000 personnes se sont exprimées lors de la  consultation, accessible aux citoyens, organisée par la commission européenne entre mars et juillet dernier. Une écrasante majorité (plus de 97 %) a rejeté la perspective d’un mécanisme de règlement des différends dans l’accord transatlantique comme dans ceux déjà conclus (1), exprimant ainsi un rejet clair des droits démesurés qu’accorderont TAFTA et CETA aux investisseurs, via notamment des mécanismes d’arbitrage.
Bruxelles consulte mais n’écoute pas.
    Las, c'est mal connaître la commission. Dans son rapport du 13 octobre dernier la Commission reconnaît que la grande majorité a fait part de leur préoccupation ou de leur opposition MAIS les citoyens auraient « mal compris les enjeux de cette consultation » selon la même Commission… c'est pourquoi, selon le journal les Echos « seules les réponses de 3 000 citoyens individuels et celles des organisations professionnelles, des syndicats et des cabinets d’avocats (450) ont été utiles au débat », le reste étant « hors sujet ».

La Démocratie est déjà en danger
    Ignorer ces voix constitue une bien étrange conception de la démocratie qui se limite donc à recueillir les avis des cabinets juridiques et des lobbies et à ignorer les voix des citoyen-ne-s.

Mais elle toujours vivante
    La vigilance s'impose et des mobilisations se poursuivent partout en Europe.


www.collectifstoptafta.org
http://www.bastamag.net/

(1)    tels que l’accord UE-Canada sur le « mécanisme de règlement des différends investisseurs - États », « ISDS » pour l’acronyme anglais, prévu dans le traité de libre-échange. Le dispositif ISDS permet aux entreprises de porter plainte contre un État ou une collectivité territoriale, dès lors qu’une loi ou une réglementation jugée trop contraignante entrave leurs investissements, y compris leurs prévisions de bénéfices futurs)
    


Bretagne Vivante évincée de la réserve Naturelle d’Iroise ?

    L’association Bretagne Vivante, reconnue pour son sérieux et ses compétences, pourrait être évincée par le Préfet du Finistère de la gestion de la Réserve Naturelle d’Iroise dans l’archipel de Molène. La SEPNB a pourtant créé il y a 50 ans cette réserve pour surtout protéger et étudier les oiseaux des îles. Depuis, le Parc Marin d’Iroise a été créé tout autour. BV a accepté la co-gestion de sa réserve. Et voilà maintenant qu’à la faveur d’un appel d’offre, c’est le Parc Marin qui prendrait l’entière gestion de la réserve.  
    L'éviction de Bretagne Vivante est un mauvais signe apporté à toutes les associations qui marchent beaucoup à la passion et au bénévolat, sans compter leur temps et fières de leur autonomie.
    C'est tout le monde associatif qui est remis en cause si cette décision est prise.

Le tramway électrique : une fausse bonne idée ?

    La nouvelle usine que Vincent Bolloré vient d’ouvrir en Bretagne a constitué un événement salué par la venue du premier ministre, Manuel Valls à l’inauguration des locaux, à Ergué-Gabéric (Finistère) le 16 janvier dernier.
    Le site de 3 200 m2, est destiné à fabriquer un tramway électrique, le Bluetram qui fonctionne sans rail, ni caténaire, mais simplement sur une voie dédiée.
    Pour l’industriel, il s’agit là d’un « système révolutionnaire » et à «faible coût ». Ainsi, selon ses sources « Pour faire 25 km de tramway avec une trentaine de stations, ça coûte environ 300 millions d’euros, nous, on peut faire un système à 30 millions d’euros ». Ce sont des «supercondensateurs », fixés sur le toit qui se rechargent à chaque station, lui permettant de parcourir environ deux kilomètres en toute indépendance.
    On se réjouira de la centaine d’emplois créés et de la progression promise des effectifs. Il y a encore quelques années, personne ne croyait Vincent Bolloré quand il affirmait vouloir développer tout seul une voiture électrique. Quelques centaines de millions d’euros plus tard, cette promesse est devenue réalité. L’industriel breton est en train d’essaimer son système de voitures en auto-partage un peu partout dans le monde. D’autres copient aussi le modèle et de nouveaux opérateurs se mettent sur ce créneau.
    Mais le système de recharge instantané adopté par le nouveau Bluetram pose question il va à contre-courant des recherches menées sur l’utilisation des véhicules électriques comme moyen de stockage.
En effet, l’arrivée des véhicules électriques est un élément clé dans la gestion du réseau électrique. Une voiture est inutilisée 95 % de son temps de vie et l’utilisation moyenne d’un véhicule électrique nécessitera moins de 80 % de la capacité de la batterie pour les trajets quotidiens. Il sera donc possible pendant les périodes où le véhicule sera branché au réseau électrique d’utiliser l’électricité stockée pour l’injecter sur le réseau en période de forte demande ou, inversement, de charger la batterie du véhicule en heures creuses. Il s’agit là d’un concept qui consiste à utiliser les batteries des véhicules électriques comme une capacité de stockage mobile.
    Les véhicules électriques pourraient donc représenter une capacité additionnelle de stockage d’énergie, sous réserve que cet usage soit technologiquement et économiquement pertinent. Encore faut-il que l’état du système électrique soit être pris en compte lors de la charge ou de la décharge du véhicule. En effet, la recharge d’un véhicule électrique lors de la pointe de consommation en hiver à 19 heures constituerait une difficulté supplémentaire pour l’équilibre du système électrique. C'est justement à ces heures là que le Bluetram aura besoin d'énergie.

NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 11 février 2015

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NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 8 mars 2012