Bretagne Ecologie
Lettre d'information de l'association Bretagne Écologie
Lettre n° 29
   2 décembre 2012


Version en ligne

affiche









"Baissons la chaleur"
kjgkgjil

NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 1er décembre 2012

« Baissons la chaleur ». Cette injonction ne vient ni des écologistes ni des associations ou ONG environnementales mais de le Banque mondiale qui dans un rapport commandé et publié le 19 novembre dernier explique « pourquoi il faut absolument éviter une élévation de 4°C de la température de la planète ». L'institution nous met en garde et dresse les scénarios possibles à venir « en l'absence d'un changement drastique de politique », avertit Dr Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale.

Sécheresse, vagues de chaleur, cyclones, inondations, montée des eaux... entraînant incendies, pertes de récoltes, extinctions d'écosystèmes coralliens... Voilà quelques des conséquences d'un réchauffement de la planète de plus de 2°C dont voici les risques pour les systèmes essentiels à la vie humaine : pénurie d'eau, réduction du rendement agricole, aggravation de la sous-nutrition et de la mal-nutrition...

Si le scénario prévoit que toute la planète sera touchée, les régions les plus pauvres et les plus vulnérables le seront plus fortement faute de moyens suffisants (économiques, institutionnels, scientifiques et techniques) pour résister et s'adapter.

Ce rapport est une véritable alerte qui entend nous faire un « choc tel qu'il nous pousse à agir », un rapport qui tombe à pic. En effet, le 26 novembre dernier s'est ouverte la 18ème conférence des nations unies sur le changement climatique à Doha au Qatar. A l'ordre du jour cette année, la finalisation de la mise en oeuvre des accords de Cancun de 2010, la négociation du futur accord de lutte contre le changement climatique, engageant pays développés et pays en développement et la suite à donner au protocole de Kyoto qui arrive à terme.

A l'occasion de cette 18ème conférence et après le rapport de la Banque mondiale, d'autres études alertent la communauté internationale notamment sur le niveau des mers qui augmenterait plus vite que ne le prévoyait l'ONU et sur l'accentuation du réchauffement de la planète due à la fonte du permafrost qui renferme 1700 milliards de tonnes de CO² (soit le double de ce qui est actuellement contenu dans l'atmosphère). Nous suivrons les négociations que nous espérons à la hauteur de l'urgence que nul ne peut plus ni ignorer ni remettre en question.


Et pendant ce temps là, pas très loin d'ici... à contre courant

Tiens ! Et si on construisait un nouvel aéroport qui rendrait notre grand ouest attractif et en prévision de l'accroissement du trafic aérien. Et bien oui, l'avion, le kérosène, l'or noir, l'avenir quoi !

  l'émiss
Squat de Pacé : expulsion des demandeurs d'asile

Depuis environ 6 mois, une ancienne maison de retraite était occupée par près de 200 demandeurs d'asile, c'est ainsi qu'est né le « squat de Pacé ». Ses occupants étaient depuis plusieurs jours sur le qui-vive dû à l'imminente expulsion annoncée. Celle-ci a eu lieu, mardi dernier, à 4h du matin.

Si elle s'est faite « avec humanité et respect des personnes et des biens » comme le souligne le maire de la commune et si tous les demandeurs-squatteurs ont été relogés par la préfecture, cette évacuation soulève néanmoins quelques questions.

Très concrètement, tout d'abord, sur ce cas précis. Relogés, mais jusqu'à quand ? Et après ? Et qu'advient-il pour les nombreux enfants qui étaient scolarisés et pour qui l'école était un véritable lieu d'accueil ? Nous resterons attentifs, notamment au délai des travaux prévus pour la maison de retraite évacuée qui devrait être réhabilitée en partie en Centre d'accueil de demandeurs d'asile.

Puis, plus généralement. Quelle terre d'accueil est la France ? Et quelle terre d'asile est véritablement l'Europe ? Aux yeux des immigrants nos pays européens sont terres de rêve, il leur est pourtant vite fait de déchanter quand ils en foulent le sol. Nombreuses sont les associations à dénoncer l'hypocrisie des politiques en matière d'immigration et à reprocher à l'Europe de s'ériger en forteresse en repoussant les migrants hors de ses frontières.

Nous nous réjouissons d'avoir changé de gouvernement. Nous souhaitons aujourd'hui que notre politique d'immigration change elle aussi.


Pour la préservation des terres agricoles contre les projets "géophages"

Alors que les affrontements se sont durcis, la résistance à Notre-Dame-des-Landes ne faiblit pas, car NDDL n'est pas qu'un combat d'écolo ni l'aire de résistance d'un instant pour anar' en quête de nouvelle bataille, comme il est trop facile de le laisser entendre.

La preuve en est, le soutien aux paysans de NDDL de la Chambre d'agriculture d'Ile-de-France dont le président affirme que ce « combat est juste et légitime » et insiste : « tout le monde agricole doit soutenir ce combat », par delà les appartenances syndicales. Précisons que les agriculteurs de l'Ile-de-France ont eux aussi leur projet « géophage ». Il s'agit du futur centre d'entraînement du PSG qui pourrait être implanté sur le plateau des alluets, au sud de Poissy : 80 hectares de terres fertiles sacrifiées !

La France ne manque certainement pas de projets dans le genre, symptomatiques d'une époque où le politique, généreux en verbe durable, peine à passer à l'acte en matière de protection de l'environnement, de développement soutenable, de transition énergétique. Faire de l'environnement un grenelle, ça va ; faire une loi aussi – la loi s'adapte au projet, le projet s'adapte à la loi. Nul besoin ressenti par ailleurs de changer de position, de cap, d'ambition... Donc on maintient le projet d'aéroport mais il sera HQE ! Ce à quoi nous répondons : faire un aéroport HQE ce n'est pas du développement durable, c'est du greenwashing.

Nous voulons bien admettre que l'environnement n'est pas l'apanage des écologistes, qu'on nous le prouve enfin ! En attendant, nous continuerons à nous mobiliser et à nous battre contre un projet qui date d'un autre temps, ancré dans un modèle économique qui n'est plus viable et qui comme un vieux boulet nous fait traîner de la patte !








Pour adhérer à Bretagne Écologie : 

c'est ici !



*



Bretagne Écologie sur la toile, c'est



un site Internet

bretagne-ecologie




une page
Facebook




et un compte Twitter



*




Les Newsletters en ligne :
Retrouvez les archives de  nos lettres d'information










Contact
contact@bretagne-ecologie.org

Si vous ne souhaitez plus recevoir cette lettre d'information, merci d'envoyer un mail à l'adresse contact@bretagne-ecologie.org ou un mail vide à l'adresse newsletter-unsubscribe@bretagne-ecologie.org.
NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 8 mars 2012