Le 8
novembre dernier, le Parlement australien a
adopté le projet de loi, depuis longtemps
débattu, instituant la taxe carbone.
L'Australie rejoint ainsi les pays qui ont fait
le choix de mettre en place une contribution
climat énergie.
Et
en France, où en est-on ? Depuis que
le Conseil constitutionnel, fin 2009, a
retoqué le texte de loi prévoyant
sa mise en oeuvre, promise par notre
Président lors du Grenelle de
l'environnement, le projet a été
abandonné, on s'en souvient, au printemps
2010... Un abandon à l'image de
l'ensemble de la politique environnementale
menée sous l'ère Sarkozy, pour
qui, être écolo, c'est se parer de
vert et communiquer – beaucoup – sur cette
parure verte mais sans jamais, non jamais,
remettre en question ni l'économie
productiviste ni cette profonde croyance en une
croissance éternelle.
Résultat ? Un quinquennat
verdâtre !
Pourtant,
la France, si elle souhaite honorer ses
engagements internationaux, communautaires et
nationaux en matière de lutte contre le
dérèglement climatique, pourra
difficilement échapper à la mise
en place d'une taxe carbone, taxe que
préconise d'ailleurs fortement un rapport
commandé en juin dernier par le
ministère de l'écologie et rendu
public le 7 novembre. Les auteurs de ce rapport
intitulé « trajectoire
2020-2050 vers une économie sobre en
carbone » recommandent en effet
l'instauration « d'incitations
économiques et réglementaires […]
et en particulier la mise en place d’une taxe
carbone, de préférence
européenne, à défaut
française, et la fixation des
règles à l’horizon
2030 », nous informe-t-on sur le site
du ministère. A bon entendeur...
|