NEWSLETTER de l'association BRETAGNE ECOLOGIE - 28 juillet 2011
Bretagne Ecologie
Lettre d'information de l'association Bretagne Ecologie
Lettre n°4
  28 juillet 2011


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BE
Quand Sarkozy prend le contrepied des préconisations du GIEC
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Le GIEC s'est réuni à Brest du 18 au 22 juillet afin de préparer son cinquième rapport qui sera présenté en 2014. Cette même semaine notre dévoué Président Sarkozy se rendait à Berlin le 20 puis à Bruxelles le 21. Pour faire ce déplacement, on a bien entendu mobilisé le nouvel avion présidentiel (259.5 millions d'euros / 20 000 euros l'heure de vol), mais pas seulement puisqu'on a également eu recours à deux longs courriers (2 Falcons 7X à 7700 euros l'heure) qui l'ont rejoint à Bruxelles. Il fallait bien toute cette armada pour parcourir les 250 km qui séparent Paris et Bruxelles que le TGV, joyau de l'industrie française, relie en 1h20.

Entendrons-nous lors de la prochaine campagne présidentielle l'éloge d'un transport officiel vertueux, en harmonie avec les enjeux futurs et proche du peuple ? Peut-être que d'ici là le rapport de la Cour des comptes concernant « les comptes et la gestion des services de la Présidence de la République » qui relève « que le coût de certains voyages de très courtes durée sur le territoire se révèle parfois élevé » aura un effet. Rien n'est moins sûr. Il faudrait d'ailleurs pour cela revoir cette réglementation vieille de 60 ans qui impose un dispositif très lourd et très coûteux lorsque que le Président de la république voyage en train : chaque pont du réseau ferré doit être sous la surveillance de la gendarmerie. Un peu de changement ne ferait pas de mal aux finances publiques et à notre environnement.


La Corne de l'Afrique. Aussi une histoire de volonté politique...

La Corne de l'Afrique traverse actuellement la pire sécheresse connue depuis 60 ans et une grave crise alimentaire. Aujourd'hui on compte déjà des milliers de morts et près de 12 millions de personnes menacées dans la région.

Les mesures du plan d'action adopté en juin dernier, à Paris, lors du G20 agricole se sont révélées insuffisantes. Les bonnes intentions et le calendrier issus de la réunion des donateurs qui s'est tenue à Rome ce début de semaine, s'annonçaient encore insuffisants et aux contours trop flous au regard de la situation. Quant à la conférence des donateurs qui devait se tenir le 27 juillet à Nairobi selon les dires de Bruno Le Maire et concrétiser les annonces, elle s'est avérée n'être en fait qu'une réunion de routine ! L'excès diplomatique de notre ministre ne saurait cacher le manque de réactivité face à une situation qui ne nous est pas apparue du jour au lendemain ni le faible effort financier qu'est prêt à faire le gouvernement.

La situation dans l'est de l'Afrique nous rappelle une nouvelle fois qu'il y a urgence à soutenir les petits exploitants agricoles dans ces régions du monde en les aidant notamment à se développer, et plus généralement, qu'il y a urgence à relocaliser l'agriculture afin que les productions servent en priorité à nourrir les populations locales. Les aides d'urgence apportées par les pays riches n'auront d'impact que ponctuellement. Seule une volonté politique forte pourra permettre à ces pays, premières victimes d'un modèle mondial reposant sur un équilibre vacillant et défiant la donne climatique et l'insécurité alimentaire qui en découle, de se remettre durablement.



Parce que les associations, ça commence à bien faire !

Le 13 juillet dernier, un décret concernant la participation des associations et fondations au débat sur l'environnement dans le cadre des instances – consultatives ou décisionnelles – nationales a été publié au JO.

Il est ainsi décrété que pour participer à ces instances une association agréée devra justifier d'au moins 2000 cotisants répartis dans 6 régions minimum ; une fondation reconnue d'utilité publique devra elle compter plus de 5000 donateurs et exercer ses activités dans plus de la moitié des régions. Et ce n'est pas tout. Le décret réforme également les conditions d'obtention de l'agrément avec là aussi des exigences en matière de nombre de cotisants laissé à l'appréciation du préfet.

Pour de nombreuses associations, ce décret est une véritable mise au ban du débat public environnemental, auquel nombreuses d'entre elles ne pourront dès lors plus participer de façon officielle. En réduisant ainsi les possibilités des associations et fondations, le gouvernement entend sans doute maîtriser le débat autour des questions sur l'environnement et le développement durable, qui relèvent d'un terrain qu'il considère bien souvent comme un boulet et sur lequel il est bien peu à l'aise. Les lobbies s'en réjouiront...

Bretagne Écologie soutient ces associations et s'inquiète de voir tant de problématiques faire les frais d'un État peu scrupuleux quand il s'agit d'écologie.

Lire sur le site de Bretagne Ecologie : Victoire des lobbies sur les contre pouvoirs associatifs, par Anne Camus - conseillère régionale Bretagne Ecologie









A noter

La prochaine newsletter sera publiée le 19 août après une petite pause estivale.



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