Le
13 juillet dernier, un
décret concernant la participation
des associations et fondations au débat
sur l'environnement dans le cadre des instances
– consultatives ou décisionnelles –
nationales a été publié au
JO.
Il
est ainsi décrété que pour
participer à ces instances une
association agréée devra justifier
d'au moins 2000 cotisants répartis dans 6
régions minimum ; une fondation
reconnue d'utilité publique devra elle
compter plus de 5000 donateurs et exercer ses
activités dans plus de la moitié
des régions. Et ce n'est pas tout. Le
décret réforme également
les conditions d'obtention de l'agrément
avec là aussi des exigences en
matière de nombre de cotisants
laissé à l'appréciation du
préfet.
Pour
de nombreuses associations, ce décret est
une véritable mise au ban du débat
public environnemental, auquel nombreuses
d'entre elles ne pourront dès lors plus
participer de façon officielle. En
réduisant ainsi les possibilités
des associations et fondations, le gouvernement
entend sans doute maîtriser le
débat autour des questions sur
l'environnement et le développement
durable, qui relèvent d'un terrain qu'il
considère bien souvent comme un boulet et
sur lequel il est bien peu à l'aise. Les
lobbies s'en réjouiront...
Bretagne
Écologie soutient ces associations et
s'inquiète de voir tant de
problématiques faire les frais d'un
État peu scrupuleux quand il s'agit
d'écologie.
Lire
sur le site de Bretagne Ecologie : Victoire
des lobbies sur les contre pouvoirs
associatifs, par Anne Camus -
conseillère régionale Bretagne
Ecologie
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