L’accord
PS-EELV en Bretagne administrative marquera
l’histoire de l’écologie. Alors que
l’intention était de juguler les
carences du mode de scrutin législatif
qui écarte de fait les tendances
politiques minoritaires mais
représentatives, on peut dès
aujourd’hui prédire qu’il n’y aura
aucun député écologiste
breton à l’assemblé nationale.
C’est
un véritable tour de force qu’ont
opéré les verts historiques sur
notre région pour s’assurer de ne pas
perdre la main sur leur appareil. Que ce soit
dans les Côtes d’Armor, le
Finistère ou en Ille-et-Vilaine, ils
ont réussi à écarter les
écologistes ancrés sur leur
territoire et surtout en capacité de
défendre nos valeurs communes sur le
terrain comme à l’hémicycle.
Résultat :
on voit se dévoiler dans ces
circonscriptions ‘’réservées’’
des candidatures opportunistes, proches du PS
mais non encartées, qui trouvent dans
cet accord une belle aubaine pour se
présenter devant les électeurs
sans avoir besoin du drapeau mais tout de
même soutenus informellement par les
adhérents du PS.
Le
meilleur exemple se situe dans la 6ème
circonscription d’Ille-et-Vilaine
(Fougères), où la candidate
désignée par EELV est totalement
inconnue, mais il semble que son statut
d’attachée de presse d’Eva Joly suffise
à légitimer ce choix. Bien
entendu, cette personne (dont nous ne nions
pas ici les qualités) a laissé
une très bonne impression à M.
Feuvrier, maire de Fougères, une
tellement bonne impression qu’il en profite
pour se déclarer candidat lui aussi,
avec l’étiquette divers gauche, ayant
bien pris le soin de soutenir officiellement
le bon candidat aux primaires socialistes.
Décidément,
la politique partisane a encore de beaux jours
devant elle, et si on ne veut pas voir
définitivement les électeurs se
désintéresser des scrutins ou se
tourner vers les extrêmes, il est grand
temps de changer son fonctionnement.
Et tout cela prouve, en ces périodes
électorales,que Bretagne
Écologie a toutes les raisons
d’exister.